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1969: A Second Cup of Coffee

"Isn't it time we get ready for church?" Lois asked me. It was a Sunday morning in the Fall. We had been lounging around our apartment in our pajamas, reading the newspaper and drinking coffee.

"Why?" I asked her. "What do we really get out of this every week? Do either of us really believe any of that religious stuff any more?"

"Good questions," she replied.

"Let's not bother today." I said.

"We've never missed Mass before." she answered.

It was true. Here we were, twenty-three years old, the products of pius Catholic families, the results of sixteen years of Catholic education from Kindergarten all the way through College. We were the recipients of all of the Sacraments of the Church (except Ordination and Extreme Unction), and neither of us could ever remember missing a single Sunday Mass.

"So that means we should keep going to church? Today, and every Sunday for the rest of our lives?" I asked her.

Lois thought for a few seconds. "Frankly, I have better ways to use Sunday mornings," she answered, as she poured herself a second cup of coffee, picked up another section of the paper and relaxed into a comfortable chair.

And that was that. With only a few seconds conversation, we left the Catholic Church, and haven't been back except for weddings and funerals. Telling it like this, it seems capricious and gives the impression that our decision was without a lot of thought. But it wasn't. Throwing off a yoke that you've worn all of your life is not easy, especially when the yoke is something so heavy.

Lois and I dated for four years during college, and we were married in an emotional ceremony in a beautiful church . At first, the subject of religion seldom came up. Our upbringings and religious educations were so similar there was little to talk about. But there was an under current of discontent that gradually came to the surface. We discussed our beliefs for many years.

The roots of my discontent came out of my studies of science, philosophy, and history. I found I could no longer accept religious beliefs on faith alone. Science doesn't have all the answers to all the questions one could ask, but it does have a methodology that leads to reliable knowledge about the real world. In contrast, religion -- for which there is not a bit of evidence -- demands that you blindly accept whatever the priests tell you. Too much of it began to seem silly, of no value, and cynically manipulative. Eventually, I realized that none of it had any impact on my life, except to hold me back from developing my own beliefs.

We never heard anything more than occasional comments about going to Church from our families. Our decision to quit the Church was accepted, however reluctantly. The fact that we lived five hundred miles away from our parents probably helped. We learned that the authority of the church could be ignored. The rigid culture of Catholic beliefs and practices in which we had been reared could be abandoned.

I have never regretted this decision, but once in a while, the brainwashing of my youth produces a dream of a religious ceremony, complete with a flood of emotion. Fortunately, I awake and remember that a Mass isn't worth a second cup of coffee.

1969: Une seconde tasse de café

Un dimanche matin d'Automne, Lois, ma femme, et moi nous nous détendions dans notre appartement dans nos pyjamas en lisant le journal et en buvant du café. Après quelque temps, elle m'a demandé:
— N'est-il pas temps de nous préparer à aller à l'église ?
— Pourquoi ? Qu'est-ce que nous gagnons à y aller chaque semaine ? Pourquoi devons-nous croire vraiment encore à ces trucs religieux ?
— Bonnes questions !
— Ne nous en faisons pas aujourd'hui !
— Mais nous n'avons pas manqué la messe précédente.

C'était vrai. Nous voilà, âgés de vingt-trois ans ; nous étions les produits d'une famille catholique et piétiste, résultats de seize ans de éducations catholiques — de la maternelle à l'université. Nous étions les recipiondaires de tous les sacrements de l'église (sauf ordination et extrême-onction) et aucun de nous ne pouvait se souvenir d'avoir manqué une seule messe de dimanche.

J'ai pensé un moment:
— Donc cela signifie que nous devons continuer d'aller à l'église ? Aujourd'hui et tous les dimanches, le reste de nos vies ?
— Franchement, j'ai d'autres chats à fouetter les dimanches matins.

Elle servait elle-même une seconde tasse de café, ramassait une autre partie du journal et se détendait dans une chaise confortable.

Et voilà ! Après un moment de conversation, nous avons quitté l'église catholique et nous n'y sommes retournés que pour les mariages et les services funèbres. Ainsi exprimé, cela semble capricieux et donne l'impression que notre décision était irréfléchie. Mais tel n'était pas le cas. Se débarrasser du joug que nous vêtissions toutes notre vie n'était pas facile, particulièrement quand ce joug est assez pesant.

Lois et moi étions sortis ensemble pendant les quatre années à l'université et nous nous étions mariés sous une émouvante cérémonie dans une belle église. Au début, le sujet de la religion émergeait rarement. Nos vies familiales et nos éducations religieuses étaient si similaires qu'il n'y avait pas beaucoup à discuter. Mais il y avait un mécontentement latent que nous remontions graduellement à la surface. Nous avions discuté de nos croyances et cela pendant plusieurs années.

Pour moi, l'origine du mécontentement était mes études en science, philosophie et histoire. J'avais du mal à accepter l'idée que les croyances religieuses reposaient uniquement sur la foi. La science n'a pas de réponses à toutes les questions qu'on peut poser, mais elle a une méthodologie qui amène à la connaissance fiable du monde réel. Au contraire, la religion — pour laquelle il n'y a aucun d'évidence — veut qu'on accepte aveuglément ce que les prêtres disent. Tout cela commençait à sembler absurde, sans valeur et cyniquement manipulatif. Éventuellement, je comprenais que rien de cela n'avait d'effet sur ma vie, si ce n'est à m'empêcher de développer mes propres croyances.

Nous n'avons plus jamais entendu dire que de remarques occasionnelles sur la religion de la parts de nos parents. Notre décision de quitter l'élise avait été acceptée, cependant à contrecœur. Le fait que nous habitions à cinq cents miles loin de nos parents nous aidait probablement. Nous avons appris que l'autorité de l'église serait ignorée. La culture rigide des croyances et des pratiques catholiques au sien de laquelle nous avions été élevés serait abandonnée.

Je n'avais jamais regretté cette décision, mais de temps en temps, le lavage de cerveau de mon enfance produit dans mes rêves l'image d'une cérémonie religieuse inondée d'émotions. Heureusement, je me réveille et me souviens qu'une messe ne vaut pas une seconde tasse de café.